Comment diversifier l’alimentation des tout petits ?

 

La rentrée à la crèche, une étape qui doit être réfléchie… 

Communément on parle d’« adaptation », chez Crèche’n’do nous préférons parler de familiarisation.  En effet, adapter signifie « Modifier la pensée, le comportement de quelqu’un pour le mettre en accord avec une situation nouvelle, ou modifier quelque chose pour l’approprier à quelqu’un, le mettre en accord avec quelque chose ». Nous ne demandons pas à une famille de s’adapter, ni à l’enfant qui sera accueilli avec nous de nombreuses heures. Nous prenons le temps de nous rencontrer, d’échanger, nous prenons le temps de se questionner mutuellement, nous apprenons à faire connaissance. Nous nous familiarisons …

 

Une relation enfant / parent / pro 

Se familiariser permet donc de rendre familier ce qui est encore inconnu, pour permettre à l’enfant et son parent de découvrir ce nouvel environnement avec moins d’angoisse, moins d’appréhensions.  

Il ne s’agit donc pas d’accompagner seulement l’enfant dans cette étape mais également son parent, pour qui cela peut être source de grande émotion. Notre objectif n’est pas de proposer une séparation mais de créer un véritable lien de confiance qui permettra aux parents et à l’enfant de prendre de la distance le temps de quelques heures plus sereinement.  

Découvrir le projet Crèche’n’do

Ce temps de familiarisation permet aussi aux familles de découvrir la mise en œuvre du projet éducatif au travers des pratiques professionnelles et d’établir en douceur un lien avec les personnes qui s’occuperons de leur enfant. 

 

Une semaine de familiarisation pour apprendre à se connaitre 

Il est fréquent de constater que l’entrée en crèche est sujette à de nombreuses émotions pour l’enfant, qui se traduisent notamment par des pleurs. Par conséquent, ceux-ci nous mettent dans l’inconfort face à ce nouvel enfant que nous devons apprendre à connaître. Pourquoi pleure-t-il ? A-t-il faim ? Est-il fatigué ? A-t-il mal ? Ou est-ce simplement la création de lien en l’absence de papa/maman ?

D’une manière générale, ces moments sont propices à la remise en question de nos compétences qu’elles soient professionnelles ou parentales. La question est : devons-nous faire en sorte que les pleurs cessent, ou devons-nous les accompagner afin que l’enfant se sente écouté, entendu et considéré comme une personne à part entière ?

Et si nous abordions le sujet différemment ? Et si nous laissions de côté nos idées reçues pour accompagner les pleurs autrement ?

 

Les pleurs de l’enfant, qu’est-ce que c’est ?

Les pleurs sont une réaction émotionnelle non contrôlée et non réfléchie qui a pour fonction la gestion et le rééquilibrage du stress mais également la création du lien d’attachement.

Le tout petit pleure pour exprimer un besoin (faim, fatigue) ou une douleur mais également pour évacuer les toxines qui contribuent à la régulation du stress. Si celui-ci vient de manger, ne montre pas de signes de douleurs et qu’il semble en parfaite santé, Il peut être courant que même accompagné dans les bras, il continue de pleurer. En effet, il évacue les toxines accumulées les dernières heures pour rétablir son équilibre physiologique.

Tout ceci contribue à la relation à l’autre. En effet, lorsque l’enfant pleure, l’adulte porte une attention vers lui. Il va le regarder, lui parler, le toucher. Tout ceci contribue au lien d’attachement et donc au sentiment de sécurité affective.

 

Accueillir et accompagner les pleurs autrement

Notre tolérance en tant qu’adulte face aux pleurs peut être limitée. Nous cherchons rapidement à les stopper en utilisant la tétine, le transat, en isolant l’enfant, en détournant son attention ou en utilisant un vocabulaire tel que « je sais que tu es là ».

Quand, en tant qu’adulte, nous avons besoin de réconfort face à une situation difficile et que notre interlocuteur accueille cette émotion en changeant de conversation, en utilisant le mot « chut » ou même en nous évitant, comment le vivons-nous ? Ne préférions-nous pas un regard tendre, du contact, des mots qui nous permettent de nous apaiser et de nous sentir compris ?

Pourquoi les besoins d’un enfant différeraient-ils des nôtres ? Accueillir les pleurs par un regard bienveillant, par des gestes, par une parole adaptée : « je comprends que tu aies besoin de pleurer ; tu as le droit de pleurer ; je reste près de toi », par la contenance en portant l’enfant dans ses bras, tout cela avec bienveillance et empathie, lui permet de pleurer à satiété et donc de rééquilibrer son organisme physiologique tout en le considérant en tant que sujet.

En d’autres termes, accueillir et accompagner les pleurs de l’enfant contribue pleinement au sentiment de reconnaissance et au développement de la confiance et de l’estime de soi et participe activement à la construction de l’adulte qu’il sera demain.

 

Parents, professionnels : faire de notre mieux

Cette notion de bienveillance fait partie de nos valeurs au sein de nos crèches à Rennes, Cesson-Sévigné et Melesse. Il est évident qu’en tant qu’adulte, nous avons également nos propres émotions. Soyons à l’écoute, autorisons-nous à nous interroger sur celles-ci et à les mettre en mots afin de prendre de la distance avec les situations qui peuvent nous mettre en difficulté. Nous ne pourrons pas toujours faire comme nous le voulons, mais il est important de faire du mieux que nous pouvons.